Monsieur le Président,
Le 2 octobre 2012, le président de la Fédération Protestante de France (FPF) Claude Baty demandait à la Garde des Sceaux et à la Ministre de la Famille si les débats concernant le "mariage pour tous" serviraient à quelque chose. Il lui fut alors répondu que "cela ne changerait rien", se retranchant derrière "une promesse électorale". Nous avons d’ailleurs tous pu assister à la parodie de débat à l’Assemblée Nationale, magistralement orchestrée par Madame Taubira et Monsieur Bartolone… Du grand art !
Je suis heureuse de vous annoncer Monsieur le Président, que vous allez avoir enfin l’opportunité de mettre en pratique vos valeurs et convictions si souvent affirmées. Nul ne saurait vous empêcher d'appliquer vos saintes promesses.
Vous, Président de la République avait assuré être "attentif aux conclusions des rapports du CESE" qui contribue selon vous, "à la représentation des forces vives de la Nation", ajoutant que "la France a besoin du CESE , une assemblée qui peut créer du consensus pour réussir". Ainsi, il vous appartient de suspendre la procédure en cours pour l’adoption de cette loi afin que les sages du CESE puissent étudier sereinement ce dossier si complexe et rendre leur verdict. Cela fait des millénaires que le mariage concerne un homme et une femme, vous admettrez que le lobby LGBT peut patienter quelque mois.
De plus Monsieur le Président, vous serez en phase avec votre Premier Ministre qui, lui aussi, regrettait amèrement que le CESE "ne soit pas assez sollicité pour donner des avis."
Vous, Président de la République lors de votre intervention devant son Assemblée plénière le 12 juin 2012, avez souligné combien au CESE "s'agrègent toutes les France qui font la France"...dont "la France de l'engagement, celle du mouvement associatif, du mouvement familial." C’est dire votre profond respect pour les familles de France, respect de leur opinion qui vous honore. Ainsi voici l’occasion inespérée et inédite de les entendre et les écouter.
Vous, Président de la République comme vous l’avez si bien proclamé toujours ce 12 juin 2012, "l’État c'est une puissance, (...) Elle garantit l'idée même du bien commun par-delà la confrontation des égoïsmes ou des corporatismes ou l'exubérance des attentes parfois irraisonnées. L’État c'est la référence collective, l'incarnation de l'intérêt général".
Que c'est beau, comme c'est puissant !
Voilà donc votre chance d’abonder dans le sens de la Nation, en suspendant ce projet absurde de mariage homosexuel.
Vous, Président de la République avait insisté sur "l’esprit de dialogue que traduit le CESE ainsi que son rôle irremplaçable, celui du rassemblement."
Quelle merveilleuse adéquation avec votre souci de rassembler les Français autour de vos "lucidité, volonté, justice et clarté" qui fondent comme vous l’annonciez au meeting du Bourget, les quatre axes de votre mandat présidentiel.
Vous, Président de la République avez déclaré que vous engageriez "de grands débats citoyens". Ainsi pouvez-vous d’ores et déjà, comme vous savez si bien le faire, envisager de vous placer en capacité d'accorder au peuple de France le référendum républicain qu'il vous demande sur la question si délicate et aux conséquences si mal maitrisées du mariage pour tous.
Parce que rien ne va plus, faites votre jeu.
Daignez agréer Monsieur le président, l’expression de ma très haute considération pour votre responsabilité.