Management de la Génération Y: l’importance de l’accès aux réseaux sociaux #BESTOF

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Par Tanguy de Coatpont Modifié le 16 août 2013 à 5h39

Etre une entreprise attractive pour recruter les meilleurs talents est un souci croissant pour de nombreuses directions d'entreprises. Et dans ce véritable « rapport de séduction », entre l'employeur et le jeune employé, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte.

Certains sont difficiles voire impossibles à modifier, comme le secteur d'activité, les métiers proposés, etc. D'autres, au contraire, dépendent entièrement de la volonté de l'entreprise et peuvent se révéler de véritables arguments différenciants lorsqu'il s'agit d'attirer de nouveaux collaborateurs, et notamment les plus jeunes, qui sont souvent éloignés des codes classiques de l'entreprise.

Parmi ces paramètres, il en est un qui revêt une importance de plus en plus marquée : l'accès aux réseaux sociaux depuis l'entreprise. Une pratique qui n'est pas sans présenter de réels problèmes de sécurité pour les systèmes d'information. Les entreprises doivent désormais en tenir compte impérativement dans leur politique de sécurité.

Pour les 25-30 ans, groupe issu de la fameuse Génération Y, les réseaux sociaux font désormais partie intégrante de leur vie. A titre d'exemple, 81% d'entre eux utilisent Facebook ! Loin de limiter l'usage de ces sites à leur domicile, ils sont 60% à utiliser les réseaux sociaux et leur messagerie personnelle en situation de mobilité, et 57% depuis... leur entreprise. Ils se connectent en moyenne 6,4 fois par jour aux réseaux sociaux, Facebook en tête, depuis leur travail, avec une fréquence quasiment identique en situation de mobilité (6,3) ou depuis leur domicile (7,4).

Ainsi, il ne s'agit pas ici de se demander si les réseaux sociaux perturbent ou non la Génération Y dans son activité professionnelle, mais de mettre en exergue de nouveaux usages qui deviennent aujourd'hui des pratiques naturelles. Et l'entreprise doit en tenir compte, puisque pour 46% d'entre eux, les réseaux sociaux sont désormais considérés comme un outil de travail à part entière. Parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures, ce chiffre est encore plus important que pour les autres catégories socioprofessionnelles d'actifs : ils sont plus de 50% à leur accorder ce statut.

Face à ces nouvelles pratiques, l'entreprise peut emprunter deux voies diamétralement opposées
La première consiste à restreindre voire interdire l'usage des réseaux sociaux pour contraindre les jeunes employés à rester focalisés sur leurs tâches professionnelles. Mais elle s'expose alors à un double risque. D'abord celui de se couper d'une partie de son potentiel de recrutement, puisque que 40% des 25-30 ans réfléchiraient à deux fois avant d'accepter de travailler pour une entreprise qui ne leur permettrait pas d'accéder aux réseaux sociaux depuis le bureau.

Ensuite, de voir leurs règles ne pas être respectées. En effet, 44% des 25-30 ans avouent également avoir déjà outrepassé les règles de sécurité de leur entreprise ou pourraient le faire si l'occasion se présentait !

La seconde voie consiste à accompagner cette pratique inéluctable et permettre aux 25-30 ans d'utiliser les réseaux sociaux selon leurs habitudes. Il s'agit certes de bousculer un peu les pratiques habituelles de l'entreprise, mais une fois les a priori dépassés, ces nouvelles pratiques et ce sang neuf peuvent se révéler être de véritables atouts.

Pour les jeunes actifs, les usages informatiques liés aux sphères personnelle et professionnelle sont si étroitement mêlés qu'il leur est difficile de déterminer leur temps de travail quotidien. Et, au delà du «bien être» apporté par l'autorisation de rester connectés à leurs réseaux, l'entreprise pourrait également aller plus loin et imaginer utiliser ce savoir-faire précieux à son profit.

En mobilisant ses jeunes collaborateurs pour en faire ses meilleurs ambassadeurs auprès de ses propres réseaux. Ainsi, cette pratique, loin d'être un problème, pourrait être utilisée pour le bénéfice de l'entreprise, dans un rapport gagnant-gagnant.

Depuis quelques années, appartenir à une entreprise ne se limite plus au simple fait de travailler dans ses murs, mais aussi, et surtout, à la possibilité de se connecter à son réseau. Internet et la mobilité ont profondément modifié notre rapport à l'entreprise en créant notamment une plus grande perméabilité entre les sphères professionnelle et personnelle. Et le mouvement n'est pas prêt de s'arrêter.

L'entreprise attractive ne peut donc pas faire l'économie d'une réflexion profonde sur ce sujet. Dans cette réflexion sur ces nouveaux usages, il est une dimension qu'il ne faut pas omettre, celle de la sécurité informatique. Car si l'entreprise a beaucoup de choses à gagner dans ces interactions avec le monde extérieur, elle a aussi beaucoup à perdre !

La politique de sécurité doit donc pendre en compte ces nouvelles pratiques et assurer la sécurité et la protection des données. Si la sécurité informatique est un domaine complexe, elle peut être abordée à travers des solutions de plus en plus simples et des bonnes pratiques, dont le respect évite une très grande majorité des risques. Attractivité et sécurité, les deux piliers du recrutement de demain ?

Toutes les informations chiffrées de cette tribune sont extraites d'une étude menée en ligne en janvier et février 2013 par OpinionWay pour Kaspersky Lab sur 1001 Français de 25 à 30 ans, sur la base d'un échantillon représentatif des Français en termes de sexe et de régions.

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Article initialement publié le 27/05/2013

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Tanguy de Coatpont, 44 ans est nommé directeur général de Kaspersky Lab France en juillet 2012. Diplômé de l’ESPEME du groupe EDHEC, Tanguy a occupé plusieurs postes à responsabilités dans l’univers du channel dans des grandes entreprises telles que AVAYA, 3 COM ou encore NEC Philips Business Communications. Il rejoint Kaspersky Lab en 2007 et prend la tête de la division Grands Comptes dès 2009. En janvier 2012, il est nommé directeur commercial de Kaspersky Lab France et Maghreb.

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