Après 10 ans d’enquête, des chercheurs ont enfin compris pourquoi, en Savoie, un nombre élevé de personnes avaient la maladie de Charcot. Elles auraient toutes mangé un champignon appelé « fausse morille ».
Un nombre anormal de maladies de Charcot
En Savoie, le nombre de personnes atteinte de la maladie de Charcot, est anormalement élevé. Également appelée SLA, cette pathologie neuromusculaire progressive et fatale se caractérise par une perte de la marche, la parole, la déglutition et la respiration. Alors qu’en France 7.000 personnes sont atteintes de SLA, dans le secteur de La Plagne-Tarentaise, 14 cas ont été comptabilisés en 22 ans, soit un taux 20 fois supérieur à la moyenne française.
Cette forte concentration de cas dans cet endroit était un mystère, jusqu’à ce que cinq chercheurs finissent enfin par le percer. Dans une étude publiée en juin dans le Journal of Neurological Sciences, les chercheurs expliquent quelle est la cause de ce phénomène. Il s’agirait d’un champignon, le gyromitre géant.
La « fausse morille », un champignon toxique
Le gyromitre géant est un champignon toxique que l’on appelle aussi « fausse morille ». Il était pourtant considéré comme comestible jusqu’en 1992. C’est ce qui explique pourquoi il y a eu autant de cas entre 1991 et 2013.
Méfiance donc si vous ramassez des champignons qui ressemblent à des morilles. De manière générale, il faut toujours être vigilant. Alors que la saison des champignons a commencé précocement à cause de la pluie, la Direction générale de la santé appelle les amateurs à la prudence. Elle a déjà dénombré 330 cas d’intoxications dans les centres anti-poison, dont trois mortels. Par ailleurs, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) met en garde ceux qui identifient les champignons avec une appli pour smartphone « en raison du risque élevé d’erreur ».