L’Assurance maladie a annoncé, dans son rapport annuel du jeudi 30 juin 2016, ses pistes en vue « d’améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses ». Prescriptions, contrôles, durée d’hospitalisation, tarifs, voici les mesures en détails.
Freiner l’augmentation des dépenses
Dans son rapport annuel du jeudi 30 juin 2016, l’Assurance maladie annonce les mesures mises en place pour améliorer la qualité de son service et maîtriser les coûts. Elle souhaite dégager 1,42 milliard d’euros en 2017, le double de l’objectif fixé pour l'an passé. Cette décision a été approuvée dans un contexte où l’objectif national des dépenses d’assurance santé est au plus bas.
Avec l’arrivée de traitements innovants et coûteux dans certains domaines comme celui du cancer ou de l’hépatite C, l’Assurance maladie appelle à « intensifier les efforts » pour faire face « aux défis des années à venir ». En premier lieu, elle souhaite améliorer les prescriptions en « évitant de gaspiller des ressources sans valeur ajoutée pour la santé ». Ainsi, elle espère réaliser 430 millions d’euros d’économie en luttant également contre les effets indésirables des médicaments, causant chaque année la mort de 7500 personnes. En réduisant les durées d’hospitalisation, l’Assurance maladie compte économiser 390 millions d’euros.
Contrôles, transports, tarifs, l’Assurance maladie revoir sa copie
En ce qui concerne les arrêts de travail qui peuvent s'avérer longs, L’Assurance maladie souhaite renforcer « l'efficacité des contrôles ». Certains médecins généralistes ont un part assez élevé du nombre de patients bénéficiant de ce service. Elle propose donc la mise en place d'un accompagnement personnalisé qui lui permettrai de dégager 100 millions d’euros. D’après le rapport « Sur 1 673 médecins généralistes visités en 2015, une diminution de 1,5 jour du nombre moyen d'indemnités journalières par patient a été observée dans les trois mois qui ont suivi la visite ».
L’Assurance maladie souhaite également revoir son service de transports afin qu’il soit le moins coûteux et le mieux adapté « à l’état de santé du patient ». En augmentation de 3,7 %, cette prescription représente plus de 4 milliards d’euros. Côté radiothérapie, elle se questionne sur la progression « extrêmement rapide » des dépenses ces dernières années (+ 39 % entre 2011 et 2015). Le nombre de patients traités ayant lui augmenté de « seulement » 1,5 %.
La tarification libérale sera donc modifiée afin de « financer l’innovation à son juste prix et de favoriser l’accès pour les patients à la technique d’irradiation la plus adaptée ». Enfin, elle souhaite réguler la démographie chez les masseurs-kinésithérapeutes libéraux dont les dépenses totales augmentent de 4 % par an depuis cinq ans.