D'après un rapport cinglant de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), une maison de retraite sur deux arnaquerait ses clients en mentant sur les prix et les activités proposés.
Alors qu'une étude de Cap Retraite annonçait le mois dernier que la France manquait cruellement de maisons de retraite, un rapport de la DGCCRF a soulevé lundi un énorme scandale.
Une maison de retraite sur deux arnaquerait ses clients
Ainsi, selon ce rapport révélé lundi 18 mars dernier, 48 % des maisons de retraite de France fourniraient de mauvaises informations à leurs clients, ou potentiels clients, à propos de leurs prix, mais également en usant de pratiques commerciales trompeuses, en mentant sur certaines activités ou sur le cadre entourant la maison de retraite par exemple.
Des pratiques commerciales trompeuses
La DGCCRF met en avant l'exemple de ces établissements qui mettraient en évidence sur leur site Internet ou leur brochure une proximité avec la mer, les lacs, ou les parcs, alors que dans les faits, ces éléments naturels ne sont clairement pas accessibles pour des personnes âgées. Autre point soulevé par la répression des fraudes, la non figuration dans les contrats des modalités de remboursement du dépôt de garantie. Enfin, la DGCCRF pointe du doigt l'inexactitude de l'affichage des prestations de certains établissements.
Maisons de retraite : Un taux d'anomalie en amélioration
Pour l'heure, les associations et les représentants de maisons de retraite en France s'offusquent de ce rapport de la DGCCRF, qui jette "le discrédit sur toute une profession", selon les mots du communiqué de l'AD-PA, l'Association des directeurs au service des personnes âgées. Reste que quelques mois après le vote au Parlement de la loi Hamon sur la consommation, qui contient certains dispositions pour lutter contre ces abus, la situation s'est améliorée. En 2011, le taux d'anomalie était de 59 %, contre 48 % aujourd'hui.