L'ombre de l'affaire Tapie continue de placer au-dessus de Stéphane Richard. L'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, alors ministre de l'Économie, devra remettre son mandat en jeu en cas de condamnation.
Au cours des huit dernières années, Stéphane Richard a fait « du bon travail » à la tête d'Orange, a salué Bruno Le Maire devant les caméras de BFM TV. Mais le patron de l'opérateur historique, en pleine campagne pour un troisième mandat, ne bénéficiera d'aucun sauf-conduit en cas de condamnation en justice. « Pour toutes les entreprises publiques qui sont sous ma responsabilité de ministre de l'Economie, les règles du jeu doivent être claires: s'il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant », a indiqué le ministre de l'Économie.
Épée de Damoclès
Stéphane Richard est donc prévenu. Il plane une épée de Damoclès au-dessus de cet hypothétique troisième mandat. Celui qui fut directeur de cabinet de Christine Lagarde dans une autre vie a été mis en examen en 2013 pour complicité d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics dans le cadre de l'affaire de l'arbitrage Tapie. Des faits graves qui pourraient déboucher sur une condamnation et auquel cas, Stéphane Richard ne pourra donc prétendre à ce troisième mandat : « S'il y a une condamnation de Stéphane Richard à un moment donné il remettra immédiatement son mandat », a martelé Bruno Le Maire. L'État est actionnaire d'Orange à hauteur de 23%.
Éloges
Le PDG d'Orange a pourtant été couvert d'éloges par le locataire de Bercy. Stéphane Richard a « pacifié une entreprise qui souvenez-vous était dans une situation de conflit social, de souffrance des salariés considérable », et il a également réussi en « investissant davantage sur la fibre, sur des secteurs d'avenir ». Mais pas question de transiger sur des affaires de justice, malgré la qualité de cette candidature. L'avenir de Stéphane Richard à la tête d'Orange est désormais entre les mains de la justice.