Exportations : après dix ans de recul, la France se maintient au même niveau depuis trois ans

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Par Laure De Charette Modifié le 25 octobre 2013 à 2h07

Un léger mieux ! Pour la troisième année consécutive, la part de marché à l'exportation de la France au sein de la Zone Euro s'est stabilisée, autour de 12,8%, selon l'étude annuelle conduite par TNS Sofres pour COE-Rexecode sur la compétitivité, publiée hier.

Compétitivité : beaucoup de terrain perdu en dix ans

Certes on aimerait que la France gagne toujours plus de parts de marché, mais le maintien à ce niveau-là est déjà une sacrée performance. Car pendant dix ans, de 2000 à 2010, la France n'a cessé de perdre du terrain en la matière : sa part de marché a diminué de 3,5 points, soit le plus fort recul de tous les pays de la zone euro.

Là où le bât blesse, c'est que si les entreprises tricolores avaient maintenu leurs exportations de biens et de services au niveau de 1999 (17%), elles auraient engrangé 180 milliards d'euros de plus que ce qu'elles encaissent aujourd'hui chaque année. Pire : selon l'étude, le cumul des exportations de marchandises « perdues » depuis 1999 est de 1 400 milliards d'euros. Aïe !

La France doit poursuivre ses efforts pour faire face à ses concurrents

Comment la France a-t-elle réussi à stopper le déclin de ses exportations, même s'il ne faut pas crier victoire trop vite ? Grâce à trois facteurs principaux : le crédit d'impôt recherche (CIR), la politique menée par Oséo et la création des pôles de compétitivité. Tout cela réunit a permis à l'Hexagone de retrouver un peu de compétitivité.

Pour autant, la partie n'est pas gagnée. Car les concurrents, eux, mettent les bouchées doubles : à commencer par l'Espagne. Là-bas, le coût de la main d'œuvre est en train de baisser drastiquement - -14,6% depuis 2008 (contre +8% en France sur la même période)- ce qui rend ses produits moins chers et donc plus attractifs à l'étranger.

Autre souci, et de taille : le design et l'ergonomie des produits « made in France » sont jugés en-deçà des attentes des acheteurs potentiels étrangers, qui louent en revanche leur qualité, leur contenu technologique et leur notoriété. Et leur prix est globalement jugé trop élevé.

Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, va devoir faire plus que poser en marinière bretonne pour redynamiser la vente de nos produits à l'exportation !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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