Cette histoire de rente autoroutière pour les grands groupes de BTP, comme Vinci et Bouygues gestionnaires de diverses autoroutes en France, est restée au travers de la gorge de notre ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. Mais contrairement aux « sans-dents » il a du pouvoir, lui. Du coup il annonce la couleur : « Nous allons mettre beaucoup plus de pression sur les sociétés d'autoroutes. »
Baisser la rentabilité des autoroutes
Ce ne sera pas une lutte facile pour Emmanuel Macron car les contrats signés avec les gestionnaires sont en béton et que bien peu d'entreprises se laisseraient filer une rente de 20% entre les doigts sans réagir. Car oui, 20% du prix payé au péage par les automobilistes finit directement dans les poches des gestionnaires, comme l'avait révélé l'Autorité de la Concurrence en septembre 2014.
Invité sur le magazine Capital de M6 ce dimanche 9 novembre 2014, le ministre de l'Economie annonce que le gouvernement va « mettre beaucoup de pression sur les sociétés d'autoroutes ». Et pour celles et ceux qui ne voient là que de belles paroles, une habitude chez le gouvernement, il clame : « ce ne sont pas des mots. » On attendra les actions pour se faire une idée.
Au programme, donc, une bataille de longue durée : « Concrètement, année après année, nous allons verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d'autoroutes. »
Mettre en place « une autorité de régulation »
« Nous ferons baisser les tarifs là où c'est possible » a annoncé le ministre sur M6. Mais comment ? Simple : en mettant en place une régulation.
« Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports va étendre ses compétences ». Peut-être l'Araf, l'Autorité de régulation des activités ferroviaires.
Mais pour voir un effet sur le portefeuille, sur le budget des vacances ou encore sur les notes de frais, il va falloir attendre... longtemps.