Emmanuel Macron a effectué une visite surprise à Gasny, alors qu'il devait officiellement se rendre à Grand Bourgtheroulde, en début d'après-midi, mardi 15 janvier. Il y a notamment échangé avec les élus locaux lors du conseil municipal.
Emmanuel Macron a participé à un conseil municipal
Emmanuel Macron était attendu à Grand Bourgtheroulde (Eure) dans l'après-midi mardi 15 janvier, pour y lancer le grand débat national. Mais le président de la République a effectué un arrêt non prévu à Gasny, à quelques kilomètres de sa destination finale. Sur place, il a surpris les élus, notamment la députée LaREM de la circonscription, Claire O'Petit, et par le maire de la commune, Pascal Jolly, qu'ils l'ont accueillies.
Le chef de l'Etat a participé au conseil municipal de la ville de Gasny. Et a donc été interpellé directement par les élus locaux, notamment sur la question des retraites, la représentativité des citoyens et la réforme de la SNCF. Selon Le Figaro, un des médias qui relate les faits, le président a ensuite répondu à ses interlocuteurs.
Macron : « Les gens en situation de difficulté, (...) il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent »
Il se serait alors longuement exprimé sur les retraites, insistant sur l'importance de la réforme qu'il entend mettre en place cette année, Emmanuel Macron a évoqué la fonction publique, la comparant à un « gros paquebot » auquel il faut selon lui « redonner de la souplesse ». Quant à la transformation du chemin de fer, selon lui, il s'agit une « bonne réforme » qu'il « fallait faire (...) depuis 20 ans ».
Enfin, il n'a pas mâché ses mots sur la pauvreté, estimant qu'il fallait effectuer un « travail collectif très fin » plutôt que de se contenter d'instaurer un «face à face entre ceux qui profiteraient d'un côté et ceux qui seraient les vaches à lait de l'autre». Et de conclure sur une nouvelle phrase choc dont il a le secret : « Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent ».
Une nouvelle sortie verbale qui a déjà entraîné de nombreuses et vives réactions. Elle rappelle ce qu'Emmanuel Macron avait évoqué, vendredi 8 septembre à Athènes, les « fainéants » s'opposant à sa politique de réformes : « Je ne céderai rien, ni aux fainéants ni aux cyniques ni aux extrêmes. » Et d'expliquer quelques jours plus tard : « On ne peut pas faire avancer notre pays si on ne dit pas les choses en vérité. Mais il faut écouter complètement les discours avec beaucoup de calme, avec beaucoup d'apaisement. »