La crise mondiale et sanitaire du coronavirus va faire perdre de l’argent à énormément de monde, va causer probablement une récession et faire augmenter le chômage. Mais l’homme le plus riche de France, Bernard Arnault, pourrait bien tirer son épingle du jeu, selon Bloomberg. Le rachat de Tiffany pourrait lui coûter bien moins cher que prévu.
Tiffany rachetée à 135 dollars l’action ? C’était avant
Lorsque Bernard Arnault a annoncé son coup de maître, il avait sorti le portefeuille : il entendait racheter Tiffany&Co pour la coquette somme de 16,2 milliards de dollars, soit 135 dollars l’action. Une offre bien supérieure au cours de Bourse du joaillier, en tout cas à l’époque. L’annonce du rachat avait été faite en novembre 2019, bien avant la crise du coronavirus.
Depuis, en Bourse, c’est la bérézina : les krachs boursiers se multiplient et bien que Tiffany résiste plutôt bien, la valeur de l’action, jeudi 19 mars 2020, n’était plus que de 118 dollars. Forcément, pour Bernard Arnault et LVMH, l’offre faite en novembre 2019 ne vaut plus le coup. Du coup, afin de faire une bonne affaire, le groupe aurait l’intention de réaliser une OPA en Bourse.
Vers un rachat de Tiffany à moindre coût ?
Cette chute soudaine de l’action de Tiffany pourrait être une véritable bonne affaire pour LVMH qui rachèterait ainsi le groupe 13% moins cher que prévu. De quoi économiser plus d’un milliard de dollars. Et qui ne voudrait pas économiser plus d’un milliard de dollars ? Cela signifierait toutefois faire de l’argent sur le dos des actionnaires, mais la loi du marché est la loi du marché, on n’y peut rien.
Selon Bloomberg, qui a eu vent de ce changement majeur de stratégie de Bernard Arnault et LVMH, rien n’est encore décidé. Il faudra attendre la publication des résultats du joailler, prévue pour lundi 23 mars 2020, et, surtout, le feu vert du conseil d’administration. La possibilité d’un rachat a fait rebondir Tiffany en Bourse, mais pas de quoi lui faire rattraper le prix offert par LVMH.
Sans compter qu’il pourrait y avoir des freins légaux à l’opération.