On a beau dire que le luxe français se porte et s'exporte bien, ses histoires de famille(s) pourraient donner des idées de scenarii aux papas de Largo Winch et d'Astérix. Hermès, dans lequel les actionnaires familiaux sont encore largement présents, puisque la société est gérée en commandite, leur permettant de conserver le contrôle, accuse son nouvel actionnaire de référence, le groupe de luxe LVMH, de "manipulation de cours, délit d'initié, complicité de délit d'initié". Une plainte a été déposée en ce sens pendant l'été, dans la plus grande discrétion.
Il faut dire que le groupe de Bernard Arnault était un peu entré au capital d'Hermés par effraction, ne se dévoilant qu'après avoir raflé plus de 15 % des parts, quand la loi l'obligeait en théorie à se dévoiler dès le cap des 5 % franchis. Mais une faille juridique a permis à LVMH d'attendre le plus tard possible, afin de ne pas affoler les cours à l'annonce de sa prise de participation. Aujourd'hui le groupe de luxe possède près de 23 % d'Hermès. Enervé par le comportement du management d'Hermès, LVMH a décidé hier d'attaquer le maroquinier et créateur de bijoux de dénonciation callomnieuse et concurrence déloyale. Rien que ça !
En guise de contre