Le président d’Harmonie Mutuelle, Stéphane Junique, a fait une révélation qui n'est pas passée inaperçue dans Le Parisien du lundi 18 mars : le montant faramineux des économies réalisées par les mutuelles, depuis que l’État a imposé de rembourser les paires de lunettes tous les deux ans uniquement.
Le remboursement des lunettes se fait désormais tous les deux ans
Selon Stéphane Junique, les mutuelles auraient ainsi pu économiser, chaque année, la somme de 20 millions d’euros. Pour rappel, cette mesure avait été instituée en 2015 par les contrats responsables, qui avaient pour but de mettre fin au remboursement abusif de certains actes de santé. Avant ces contrats, les lunettes étaient remboursées une fois par an.
Il estime que ces économies importantes ont permis de réduire les cotisations des adhérents des complémentaires, ou de mieux rembourser certains soins. Et de citer comme exemple pour illustrer ses propos, le cas du forfait hospitalier dont le montant a augmenté au 1er janvier 2018, passant de 18 à 20 euros.
282 millions d'euros économisés grâce à l'encadrement des lunettes
Ainsi, il détaille dans le quotidien que cette économie a « tout juste permis d’éviter de répercuter la hausse du forfait hospitalier sur les cotisations ». Au final, avec les 65 millions de bénéficiaires d’une complémentaire santé, en se basant sur l'exemple de d'Harmonie mutuelle permet d'évaluer à 282 millions d’euros le montant économisé à l’échelle nationale grâce à l’encadrement du remboursement des lunettes. Soit davantage que les 250 millions d’euros par an que doit coûter aux complémentaires santé leur contribution à la réforme du reste à charge zéro.
En outre, on apprend que la même Harmonie Mutuelle a décidé, avec deux ans d’avance, d’anticiper la réforme en choisissant « de mettre en oeuvre intégralement les paniers de soins sans reste à charge dans ses réseaux conventionnés (5 200 centres d’optique, 3 500 centres d’audition, 3 200 dentistes) dès juillet 2019 » selon un communiqué. Dans Le Parisien, la mutuelle explique qu’elle ne fait « que tenir (se)s engagements ».