La longue litanie des jours fériés, débutée tout début mai, va s'achever lundi prochain, jour de la Pentecôte. Depuis 10 ans, et après la catastrophe qu'a été la canicule estivale de 2003, ce jour férié est baptisé « journée nationale de solidarité ».
Un jour de plus en plus férié
Qui serait contre donner un peu de son temps aux personnes âgées et aux handicapés ? Personne évidemment. C'est pourquoi le lundi de Pentecôte peut être travaillé pour ceux qui le souhaitent, sans être rémunérés - l'argent vient abonder les caisses la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie). Depuis 2004, cette journée a permis de collecter plus de 23 milliards d'euros.
Le caractère chômé du lundi de Pentecôte lui a été réattribué en 2008, afin de donner plus de souplesse aux entreprises et aux employés pour décider d'une autre journée de solidarité. Les modalités de la journée sont fixées selon les besoins des sociétés, ou à défaut, via un accord de branche.
De fait, depuis 2008, le lundi de Pentecôte reprend son statut de jour chômé. Une étude Randstad révèle que sur les trois dernières années notamment, l'activité est en baisse continue. Désormais, 8 Français sur 10 ne travaillent pas ce jour. Les entreprises n'hésitent plus à fermer tout simplement boutique.
L'activité au ralenti
Dans le secteur automobile et dans l'industrie, le débrayage est la règle. Dans le BTP l'activité est particulièrement faible, et de plus en plus dans le secteur tertiaire (les services), en particulier dans les banques ou les cabinets médicaux. Les établissements publics (écoles, musées municipaux…) sont eux aussi en ralentissement.
En revanche, l'activité des grandes surfaces, des magasins, des piscines ou des musées nationaux restent stable. Les transports connaissent une activité équivalente à celle d'un jour férié traditionnel.