Luc Besson aurait finalement choisi de s'arrimer à un fonds d'investissements américain plutôt qu'au groupe français Pathé pour redresser son studio de cinéma EuropaCorp, selon des informations du Journal du Dimanche.
EuropaCorp est dans une mauvaise passe. Le flop — relatif — du dernier blockbuster de Luc Besson, « Valerian et la Cité des Mille Planètes », pèse toujours lourd dans les comptes du studio de production. L'entreprise accuse en 2019 une perte de près de 89 millions d'euros. Et elle fera face en octobre au remboursement de 229 millions d'euros. Une montagne que la société ne peut affronter seule. C'est pourquoi EuropaCorp est à la recherche d'un partenaire solide : en mai, le studio se plaçait en procédure de sauvegarde. Il a six mois pour négocier les termes d'un assainissement de sa situation financière, à l'abri des créanciers.
Pathé éconduit
Pour l'aider à passer ce mauvais cap, Pathé aurait pu être un partenaire de choix. Le groupe a déjà repris les salles de cinéma du studio, et il lorgnait sur son catalogue de 800 films. Mais une première offre déposée par Pathé n'a pas eu les faveurs des créditeurs d'EuropaCorp, en raison notamment de l'absence d'un accord sur la restructuration des dettes existantes. Luc Besson a donc repris son bâton de pèlerin pour trouver Vine, un fonds américain de gestion alternative qui a déjà un pied dans le secteur du divertissement : il y a investi 700 millions de dollars, dont 100 millions dans EuropaCorp.
Conversion de créances
Si l'accord, signé le 3 juillet, obtient l'aval du tribunal de commerce de Bobigny, alors Vine pourra convertir ses créances en parts de capital. Le fonds pourrait avoir les reins suffisamment solides pour épauler EuropaCorp dans cette passe difficile. Néanmoins, il reste à régler le délicat problème des nouveaux capitaux : EuropaCorp se doit en effet de continuer à investir pour produire du contenu.