Les syndicats ne veulent rien lâcher. L'intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, Fidl, UNL a annoncé deux nouvelles journées de grèves : le jeudi 26 mai, deux jours après l'ouverture du tournoi de tennis de Roland-Garros, et le mardi 14 juin, quatre jours après le lancement de l'Euro de football.
Ne pas relâcher la pression
Jeudi 19 mai, ils étaient 400 000 dans les rues, selon les syndicats, et 128 000, selon la police, pour demander une énième fois la suppression pure et simple du projet de loi travail que le gouvernement a fait adopter de force, en première lecture à l'Assemblée nationale, grâce à l'article 49.3 de la Constitution. Mais les syndicats ne comptent pas s’arrêter là.
L'intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, Fidl, UNL a appelé à deux nouvelles journées d’action le 26 mai et le 14 juin. Le 26 mai sera « une journée nationale de grève, manifestations et actions » dans toute la France. Il s’agira ensuite de « renforcer l'action par une journée de grève interprofessionnelle avec manifestation nationale à Paris le 14 juin, au début des débats au Sénat », ont précisé les syndicats, dans un communiqué.
La balle est dans le camp du gouvernement
« La balle est toujours dans le camp du gouvernement, il faut retirer ce mauvais projet de loi », a expliqué le leader de la CGT, Philippe Martinez. Une détermination qui va de pair avec une montée des violences tout à fait palpable dans les cortèges. Une vidéo d’une altercation, d’une rare violence, entre un jeune et un policier a fait réagir les internautes, jeudi 19 mai, et interroge sur la manière dont les forces de l’ordre peuvent faire face aux débordements en marge des défilés.
Accusé de laxisme, le gouvernement est attendu au tournant à l’occasion de ces deux nouvelles journées d’action. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, n’a pas caché sa détermination « à poursuivre un à un ces casseurs. » « Rien n'arrêtera l'État ni le ministère de l'Intérieur pour endiguer cette violence », a-t-il ajouté.