Voilà décidément un texte qui aura fait polémique, du début à la fin. Alors que la loi Travail a été adoptée grâce au 49-3, un sondage révèle qu’une majorité de Français y sont toujours opposés.
Encore des manifs ?
Sept Français sur dix sont « mécontents » de l'adoption définitive du projet de loi travail, selon un sondage Odoxa pour Les Echos, Radio Classique et FTI Consulting paru lundi 18 juillet.
Pire, plus de la moitié des sondés souhaitent que les manifestations contre le texte se poursuivent, cinq mois après la présentation du projet de loi. Le mouvement n’est d’ailleurs pas entièrement terminé, puisque les syndicats opposés au texte ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation le 15 septembre.
Pourtant, le texte a été maintes fois remanié. Ainsi plusieurs mesures très contestées, comme le plafonnement des indemnités prud'homales, ont été retirées.
Mais la pilule passe mal. Même chez les sympathisants PS, seuls 52 % des sondés se disent « satisfaits » de son adoption. Du bout des lèvres, donc.
La CGT et le président, grands perdants
Ce projet de loi ressemble à s’y méprendre à un fiasco. Au petit jeu de qui a perdu le plus de plumes dans l’histoire, les sondés répondent que le numéro un de la CGT Philippe Martinez est le grand perdant (76 %), suivi de peu par François Hollande (70 %), la ministre du Travail Myriam El Khomri (65 %) et le Premier ministre Manuel Valls (65 %) ex-æquo.
Enfin, six Français sur dix (59%) pensent que la loi aura un impact sur la situation économique et sociale du pays dans les années à venir. Seuls 13% jugent qu'elle n'en aura aucun.