L’Accord National Interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi signé par les syndicats et patronats le 11 janvier 2013 prévoit, entre autres choses, la généralisation d’une couverture santé minimale, pour tous les salariés, à l’horizon du 1er janvier 2016.
Dans son dernier position paper intitulé "Santé, assurance et salaires : Qu’attendre de la généralisation des complémentaires d’entreprise ?", Arnaud Chéron, Directeur du pôle de recherche en économie de l’EDHEC Business School, explore les liens entre l’assurance santé et le marché du travail, soulignant que les complémentaires « santé » d’entreprise constituent un instrument de gestion des ressources humaines par les employeurs, et que les dépenses réalisées dans ce cadre interagissent avec les salaires.
En préambule, il montre que le bénéfice d’une complémentaire de santé a des impacts variés sur la fréquence des arrêts de travail, mais accompagne une amélioration de l’état de santé des salariés. Il souligne ensuite que la prime salariale à être en bonne santé peut être augmentée en présence d’une couverture santé d’entreprise car, à l’inverse, les salariés dont la santé se trouve relativement dégradée sont enclins à accepter des salaires plus faibles afin de bénéficier de la couverture.
Au bilan, la généralisation des complémentaires d’entreprise, tout en favorisant un meilleur état de santé des salariés, pourrait conduire à une modération des rémunérations.
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