Farouchement opposé au projet européen de porter la TVA à 19,6 % sur les activités équestres, le Groupement Hippique National appelle les clubs, les professionnels et les pratiquants à manifester le 16 décembre.
Soumise à une TVA réduite depuis 2004, l'équitation sportive et de loisir a créé plus de 8 000 emplois pérennes en France. Elle représente aujourd'hui 25 % des 80000 emplois de la filière équestre et figure au 3e rang des fédérations nationales avec 2,3 millions de pratiquants, soit une augmentation de 58 % en 10 ans. Ce modèle économique, qui repose sur 7 000 centres équestres en France, est viable, attractif et unique en son genre puisqu'il permet aux non propriétaires de pratiquer l'équitation.
Cela sera-t-il toujours le cas à partir du 1er janvier 2013 alors qu'une décision européenne menace tout un secteur en imposant une TVA à 19,6 % sur les activités équestres (manège, concours de sauts d'obstacles, dressage, promenades équestres) et sur l'élevage des chevaux. Face à cette injustice qui menace 6 000 emplois, 2 000 entreprises et 3 000 travailleurs indépendants, le Groupement Hippique National a lancé une large campagne d'information relayée sur le site La Campagne des Insurgés (www.la-campagne-des-insurges.fr), les réseaux sociaux et les plateformes 2.0. La première pétition, qui a rassemblé près de 45 000 signataires, a sensibilisé le gouvernement qui s'est emparé du sujet. Une seconde pétition, en ligne depuis le 24 novembre, a déjà recueilli 10 500 signatures.
Le 16 décembre, une manifestation nationale est organisée. Elle aura lieu dans les préfectures régionales pour s'opposer à ce projet de TVA européenne, sensibiliser et informer le grand public. Il en va de l'avenir d'un secteur pourvoyeur d'emplois et de celui des pratiquants qui verraient, si la décision était entérinée, le prix deleur pratique très sensiblement augmenter. Ce mouvement, orchestré par le GHN, est l'occasion de réunir la filière du cheval de sport de loisir et de travail.