L’opposition se saisit enfin des baisses d’impôts promises par le gouvernement. Alors que Manuel Valls va présenter mercredi la loi mettant en oeuvre les baisses d’impôts en question, Gilles Carrez, président de la commission des finances de l’Assemblée estime au contraire que la pression fiscale va augmenter. Au détriment des classes moyennes.
Alors vrai ou faux ?
Gilles Carrez : les impôts en hausse de 200 à 350 euros pour 12 millions de foyers fiscaux
Interrogé par Le Parisien, Gilles Carrez, le président (UMP) de la commission des finances de l’Assemblée nationale estime que la loi de finances rectificative censée faire baisser les impôts des Français, ne serait que du vent. Pour lui, l’impôt sur le revenu 2013, que vont payer les contribuables en septembre, devrait s’alourdir de 200 à 350 euros pour douze millions de foyers fiscaux, essentiellement issus des classes moyennes.
3,5 milliards d'impôts à la charge des classes moyennes
Faut-il donc en déduire que les baisses d’impôts, ce n’est pas pour toute de suite ? Oui, si l’on en croit Gilles Carrez. "Les hausses d’impôts sur le revenu déjà votées pour 2014 se montent à 4,5 milliards d’euros" précise-t-il. Ajoutant que "le gouvernement souhaite atténuer la douloureuse de un milliard d’euros." Ce qui laisse 3,5 milliards d’euros… à la charge des classes moyennes pour le président de la commission des finances de l’Assemblée.
Impôts : des baisses moins importantes pour une meilleure répartition
Contre cette hyperconcentration de la pression fiscale, Gilles Carrez expose une politique différente, peut-être plus juste. A savoir le fait de moins diminuer les impôts de certains, pour en faire profiter un plus grand nombre. Avec les mesures annoncées par le gouvernement Valls, trois millions de foyers devraient bénéficier de ces baisses fiscales, dont 1,8 million qui devrait en être totalement exonéré.