Un ménage sur deux a du mal à boucler ses fins de mois. A cause de quoi ? du poids du logement dans le budget des ménages.
Rares sont ceux qui se souviennent des premières explications données par les grands de ce monde, au lendemain de la crise des subprimes. A peine arrivé à la Maison Blanche, Barack Obama avait ainsi assuré que la crise était (notamment) due à l'incurie de certains ménages américains, dont 30 % ne tenaient absolument aucun budget, et n'avaient pas la moindre idée de leurs dépenses. Et voilà comment la faute de financiers cupides, coupables d'avoir prêté à des ménages structurellement insolvables, devenait celle des emprunteurs naïfs, à qui on avait fourgué ces fameux crédits "subprimes". Et tant pis si littéralement, "subprime" signifie "crédit à risque", eux ne le savaient pas.
La lutte contre le chômage est présentée depuis des décennies comme la priorité numéro 1du gouvernement. Et tant pis si les plans se succèdent, coûtent cher, et ne donnent que de bien maigres résultats. C'est pourtant simple : les milliards déversés chaque année afin de susciter des créations d'emplois, que ceux ci soient privés ou publics, sont tout simplement gaspillés. Suivez moi bien.
Lors de l'installation des entrepôts d'Amazon en Bourgogne, les subventions publiques allouées se sont élevées à près de 200 000 euros par emploi créé. Ce montant n'est pas un extrême, même s'il se situe dans la fourchette haute. Les Emplois d'avenir par exemple coûtent 15 000 euros à l'Etat, du moins en théorie, car il ne s'agit là que de la subvention directe à l'emploi créé, il ne tient pas compte des subventions accordées par exemple pour construire un entrepôt ou une voie d'accès, comme dans le cas d'Amazon.
Beaucoup d'argent public dépensé donc, afin de permettre à des gens sans emploi de toucher à nouveau un salaire, et pouvoir... payer leur loyer, payer leurs impôts. C'est bien là que se situe l'aberration de notre système.
Pour un foyer sur deux, en France, le coût du logement et les dépenses associées absorbe la moitié des revenus du ménage. Et personne n'ignore que la situation s'est dramatiquement aggravée au tournant des années 2000. Ceux qui ont eu la chance de pouvoir acheter au début du siècle sont assis virtuellement sur des tas d'or, qu'ils aient, ou non, terminé de rembourser leur emprunt. Les autres, locataires ou propriétaires récents, tirent le diable par la queue tous les pour payer leur loyer ou rembourser leur emprunt.
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