La France compterait 7,2 millions de « passoires energétiques », autrement dit de logements dont la performance énergétique est classée « F » ou « G », révèle la dernière édition de l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE).
Le nombre de « passoires énergétiques » revu à la hausse
En matière de performance énergétique des logements, la France a encore un important effort à fournir. En 2021, notre pays comptait 7,2 millions de « passoires énergétiques », estime aujourd’hui l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE). C’est beaucoup plus que ce qui avait été estimé lors de la précédente édition de cet observatoire en 2018 (on évoquait 4,8 millions de logements à l’époque). En pourcentage, 19,5% des logements en France (et non plus 16,7%, comme suggéré en 2018) sont donc classés « F » ou « G » au Diagnostic de performance énergétique (DPE).
Environ 10% des passoires énergétiques, soit 0,5 million de logements, sont très énergivores (avec une consommation d’énergie finale supérieure à 450 KWh/m²/an). On estime qu’il y aurait 140.000 logements très énergivores dans le parc locatif privé, 50.000 dans le parc locatif social et 320.000 parmi les logements occupés par leurs propriétaires. À noter que la proportion de logements très énergivores est identique pour les maisons et les appartements.
Le nouveau DPE a entraîné l’abaissement de la note des logements chauffés au fioul
Les passoires énergétiques sont plus fréquentes parmi les maisons individuelles que dans les logements situés dans un habitat collectif (19,6% contre 14,5%). Ce phénomène est attribuable surtout au fait qu’à la différence des appartements, l’immense majorité des maisons individuelles sont chauffées au fioul. Les logements chauffés au fioul sont 44% à être classés « F » ou « G » (et 71% en incluant l’étiquette E). Cette proportion a d’ailleurs grimpé en flèche avec la mise en place du nouveau DPE, qui prend maintenant en compte les émissions de gaz à effet de serre du logement.
Autre constat qui ne surprend personne : sur le parc des résidences secondaires et des logements vacants, près de 55% des logements sont classés « E », « F » et « G », contre 39% pour les résidences principales. Et 32% des résidences secondaires, soit 1,2 million de logements, et 27% des logements vacants, soit 0,8 million, sont estimés être des passoires énergétiques (étiquettes « F » et « G »).