Small is expensive ! Le site internet de France Télévisions a mené l’enquête : de nombreux propriétaires louent leur studio parisien à des prix jugés abusifs. Les journalistes ont voulu savoir pourquoi, alors que l'encadrement des loyers doit entrer en vigueur cet été dans la capitale.
Bien au-delà du seuil
D’après une étude réalisée par le site MeilleursAgents pour Le Monde, 15% des studios parisiens sont loués à des tarifs considérés comme "abusifs" car ils dépassent le seuil fixé par la taxe Apparu, du nom de l’ancien ministre du Logement de Nicolas Sarkozy, à savoir plus de 41,61 euros le m2 pour une surface de moins de 14m2.
Mais de nombreux propriétaires n’ont que faire de ce seuil.
Quand Francetv.info a interrogé les propriétaires abusifs, les mêmes réponses fusent : ils ont regardé les prix pratiqués sur les biens similaires, notamment sur internet, et se sont alignés dessus. Ainsi un jeune propriétaire qui propose un studio de 9 m² pour 550 euros par mois dans le 16e arrondissement "pense être dans la moyenne". Alors même qu’il dépasse largement le seuil.
Les loyers bientôt encadrés à Paris
Autres réponses données : le propriétaire doit rembourser le crédit contracté pour acheter son studio, donc pas question de baisser le montant du loyer, qui doit couvrir les mensualités. Ou alors le propriétaire explique que son studio est de qualité, qu’il a été rénové, qu’il est bien situé. D’autres encore estiment que cela permet de faire un tri dans les locataires. Une sélection par l’argent, en somme.
La plupart de ces gens interrogés sont opposés à l’encadrement des loyers fixé par la loi Alur, portée en son temps par Cécile Duflot. Inscrit dans la loi Alur sur le logement, il doit entrer en vigueur à partir de cet été dans la capitale. Les prix à la location qui dépassent de 20% ou plus le loyer médian du quartier pour le même type de logement tel que déterminé par l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap) devront baisser. Cela marchera-t-il ?