Malgré les mesures de déconfinement, les restrictions de déplacement vont limiter les déplacements des touristes à Paris et ailleurs. Les propriétaires qui louent leurs logements sur les plateformes en ligne doivent-ils changer leur fusil d'épaule ?
Le secteur du tourisme est loin d'en avoir terminé avec la crise sanitaire. Les restrictions de déplacement vont obliger de nombreux touristes à rester près de chez eux, ce qui va avoir un impact sur les locations de courte durée qui permettaient aux propriétaires de ces logements de mettre du beurre dans les épinards, et même un peu plus dans les lieux très touristiques comme à Paris. Une étude de l'agence locative Flatlooker, reprise par BFM Business, a donné trois scénarios à considérer par les propriétaires, sachant que les taux d'occupation des locations courte durée ne devraient revenir à la normale qu'en août 2021.
Tourisme au ralenti
L'étude porte sur un appartement meublé de 40 mètres carrés, en fonction de trois hypothèses : location courte durée en Airbnb, location longue durée sur la base d'un loyer à 1.200 euros par mois, et une location mixte. Dans ce dernier cas, il s'agit d'un bail mobilité ou étudiant jusqu'en avril prochain, puis retour à une location courte durée à partir de mai 2021. Dans le premier scénario, le propriétaire peut espérer toucher des revenus compris entre 100 et 115 euros la nuit selon les mois. En cas de reprise très lente en forme de U et un an glissant, les revenus locatifs nets s'établissent à 7.880 euros avec un risque élevé de vacance locative.
Envisager tous les scénarios
Dans le deuxième scénario (location longue durée), les revenus locatifs nets sont de 8.610 euros, soit 12% de plus que la première hypothèse. La risque de vacance locative est très faible. Enfin, le scénario mixte permet au propriétaire de générer 10.370 euros, +35% que le premier scénario avec un risque de vacance locative faible. Autrement dit : l'alternative mixte s'avère très payante. Flatlooker explique qu'il est important de garder une vision complète de la rentabilité du logement afin de déterminer l'hypothèse la plus adaptée aux contraintes financières.