Le lobbying en France est épinglé par l'ONG Transparency International. Celui-ci se développe de plus en plus dans le pays mais en en France les règles régissant ces activités de l'ombre seraient quasiment absentes. Seuls 27% des éléments pris en compte par l'ONG sont satisfaits en France, ce qui pose un problème.
Pas de règles... mais de plus en plus de lobbying
« La quasi absence de règles » en dehors des quelques règlements gérant le lobbying à l'Assemblée Nationale et au Sénat sont la principale préoccupation de Transparency International. Une préoccupation croissante comme l'est l'activité de lobbying en France, bien que peu en parlent (et pour cause !).
Selon l'ONG, le lobbying est de plus en plus présent et pressant au niveau des décisions publiques. Et le lobbying, qui en soi n'est pas critiquable, pourrait entrainer des dérives s'il n'est pas mieux encadré.
La France : le mauvais élève de la transparence
Pour l'ONG, les décisions publiques pourraient ainsi être biaisées par l'influence des lobbyistes. Il manque, en France, une véritable traçabilité des décisions publiques, mais également une intégrité et une équité d'accès entre les représentants et les décideurs.
L'exemple choisi par Transparency International est emblématique : l'affaire Mediator. Pour elle, derrière cette affaire se cachent « des pratiques de lobbying irresponsables et opaques » ayant conduit à la tragédie économique mais surtout humaine que l'on connait.
Les lobbyistes restent dans l'ombre
L'autre problème soulevé par Transparency International est que les lobbyistes, en France, restent tapis dans l'ombre. On compte officiellement seulement 162 organisations lobbyistes et 733 personnes représentants des intérêts divers à l'Assemblée Nationale et uniquement 97 représentants recensés au Sénat.
Toutefois, les rapports parlementaires mentionnaient 4 635 organisations et 15 447 personnes selon une étude de mars 2011. La très grande majorité de ces organisations agit donc dans l'ombre.