La faute au Livret A qui n'en finit pas de baisser et qui pèse sur les banques qui ont, dès lors, du mal à financer l'économie.
Une première vendredi après-midi pour François Hollande, mais aussi pour les représentants des grands réseaux bancaires, reçus pour la première fois de ce quinquennat à l'Elysée. Le président de la République n'avait pourtant plus le choix. Il fallait rencontrer les grands dirigeants bancaires de France pour plusieurs raisons.
La baisse du Livret A handicape les banques
Tout d'abord après le vote de la loi, jeudi dernier, de séparation et de régulation des activités bancaires. Ensuite parce la baisse annoncée du Livret A, de 1,75 % à 1,25 % au 1er août prochain, inquiète les banques soucieuses de continuer à financer l'économie, et particulièrement les PME.
Après l'avoir critiqué, François Hollande flatte la finance
C'est donc après un entretien d'un heure que Bercy a annoncé sa décision de rendre aux banques 30 milliards d'euros de la collecte d'épargne réglementée à la Caisse des Dépôts. Mais ce n'est pas fini. L'Elysée pourrait également céder 20 milliards d'euros supplémentaires d'épargne réglementée, si la production de crédits aux PME a repris, d'ici à l'automne, sur un rythme soutenu.
Après avoir fait de son ennemi principal "la finance sans visage et sans nom", François Hollande tente aujourd'hui de flatter les banques, dont il a nécessairement besoin pour conforter une reprise économique que l'on attend toujours.