Le livret A, le livret défiscalisé qui fut un temps le livret d’épargne préféré des Français et qui reprend des couleurs face aux contrats d’assurance-vie, a de nouveau fait l’objet d’une rumeur de réforme. Le JDD a, dimanche 9 juillet 2017, annoncé que Bercy pensait à le taxer dans l’optique de capter une partie de l’argent des intérêts, historiquement bas, qu’il rapporte à ses possesseurs.
Un projet de taxation pour les nouveaux contrats
Selon le JDD, qui ne cite pas de sources, le gouvernement qui est à la recherche de rentrées d’argent alors qu’il veut vendre des actifs de l’État et réaliser des économies d’échelles pour réduire le déficit public, aurait eu l’intention de « revenir sur la fiscalité avantageuse » du Livret A. Ce livret, tout comme son cousin le LDDS, sont exonérés d’impôt sur le revenu.
Le Journal Du dimanche précise, toutefois, qu’afin de ne pas inquiéter les Français seuls les nouveaux contrats ouverts après la réforme seraient concernés. Pour rappel, tout Français peut avoir au maximum un Livret A et un LDDS. Ces livrets sont rémunérés selon le taux prévu par le gouvernement, à savoir 0,75 % par an, le minimum historique.
Bercy dément les informations du JDD
Après la publication de l’article et de peur de voir les Français craindre une réforme d’un livret bancaire historique et profitable pour leurs économies, le ministère de l’Economie a envoyé un communiqué de presse démentant les informations du JDD.
« Outre qu'aucune question n'a été posée sur ce sujet lors de l'entretien du ministre Gérald Darmanin avec le JDD, il n'a jamais été question de remettre en cause le régime social et fiscal du livret A » écrit le ministère. Bercy ajoute qu’il y a effectivement eu des réflexions en ce sens par le Conseil des prélèvements obligatoires mais qu’il ne s’agit que d’un avis qui n’engage pas le gouvernement et sur lequel il n’y a pas eu de décisions.