C'est du moins l'interprétation théorique que l'on peut faire, à partir des niveaux actuels de l'inflation.
Si on applique la formule de base du calcul de la rémunération du livret A, ce dernier devrait voir son taux baisser mécaniquement de 1,25 % à 1 %. C'est actuellement le problème que se posent la Banque de France et le gouvernement, qui doivent décider, à la mi-janvier, s'ils maintiennent, ou non, le taux du livret A à 1,25 %, pour une application prévue pour le 1er février prochain.
Avec l'inflation, le taux du livret A devrait descendre à 1 %
En effet, alors que le taux d'inflation de la France joue au yo-yo, entre 0,6 et 0,7 %, comme ce fut le cas en octobre et en novembre dernier, le taux du produit d'épargne préféré des Français (95 % d'entre eux en ont un), devrait diminuer logiquement, pour atteindre 1 %. Ce calcul date de 2008. Dans l'arrêté du 29 janvier de cette année, l'Etat prévoit que le taux du livret A peut être calculé de deux manières différentes.
Deux manières de calculer le taux du livret A
Soit en tenant compte des taux des prêts entre banques et de l'inflation. Soit en ne prenant en compte que l'inflation seule, une formule qui a l'avantage d'offrir le meilleur taux. Comme actuellement le marché interbancaire, les prêts entre banques, connaît un plus bas historique, il est évident que le calcul, selon l'inflation seule, est celui qui est privilégié, avec une majoration d'un quart de point, comme le prévoit cet arrêté.
Avec les municipales, pas évident que le gouvernement touche au livret A
Cela dit, le taux du livret A connaît une sérieuse tendance à la baisse depuis 2009, l'année où il abandonna le taux historique de 4 %. La dernière baisse en date des 60 millions de livrets A que compte la France remonte au 1er août 2013, où le gouvernement a abaissé son taux de 1,75 à 1,25 %. Mais à quelques semaines des élections municipales, il n'est pas évident que le gouvernement valide une nouvelle baisse, qui serait un signal économique désastreux pour les épargnants, et donc une bien mauvaise nouvelle pour les banques.