Les épargnants auraient certainement retiré encore des millions d’euros de leur Livret A, si le taux avait été à nouveau revu à la baisse. Pour éviter cette situation, le nouveau gouverneur de la Banque de France a décidé de maintenir le taux actuel lors de sa révision semestrielle, contrairement à ce que préconise la formule de calcul automatique.
0,75 % pendant au moins un an
Le gouverneur a en effet estimé « qu’il est justifié de déroger à la stricte application de la formule de calcul en vigueur, comme en février dernier » selon un communiqué.
Cela signifie qu’au 1er août 2016, le taux du livret A restera de 0,75 %. Pourtant, il aurait dû reculer à 0,50 %, si la formule permettant son calcul avait été strictement appliquée. Celle-ci repose à la fois sur les taux observés sur le marché monétaire et sur l’augmentation des prix à la consommation (hors tabac) de l’ensemble des ménages.
Le gouverneur de la Banque de France a déjà prévenu que le taux restera également inchangé au 1er février 2017, date de l’autre variation annuelle, « dans une optique de stabilité ».
Vers un nouveau mode de calcul ?
Une réflexion portant sur la manière de calculer le taux est d’ailleurs lancée. « Les Français sont attachés à la protection du pouvoir d’achat de l’épargne sur leur livret A - qui constitue un avantage unique en Europe. Pour l’avenir, une adaptation limitée de la formule apparaît donc souhaitable pour assurer le meilleur équilibre entre ces deux objectifs : bon financement du logement social, maintien d'une protection contre l'inflation. Elle permettrait également de réduire la volatilité des taux du livret A » indique le communiqué.
Dans le même esprit de protection du livret A, il a été décidé que la rémunération des plans d'épargne logement (PEL) sera, elle, revue à la baisse pour les PEL ouverts à partir du 1er août prochain. Elle sera fixée à 1 %, contre 1,5 % pour les plans ouverts actuellement.