Apple s'est bien entendu avec les maisons d'édition américaines afin d'augmenter le prix des livres numériques. La décision de la juge Denise Cote est nette et tranchée : il y a eu collusion entre tous ces acteurs. Un deuxième procès déterminera le montant des amendes qu'Apple devra reverser.
En 2009, avant le lancement de l'iPad et de la bibliothèque numérique d'Apple (iBookstore), le constructeur californien a négocié avec les principaux éditeurs américains (Hachette, Macmillan, HarperCollins, Simon & Schuster et Penguin) afin non seulement de les sortir de l'ornière d'Amazon, qui décidait seul des tarifs des e-books, mais aussi d'augmenter les prix des ouvrages numériques. De fait, les e-books sont passés de 9,99$ en moyenne sur Amazon, à 12,99$, voire 14,99$. Apple prélève 30% du prix de vente des contenus numériques sur ses boutiques en ligne. Les éditeurs ont ensuite aligné le prix de leurs ouvrages électroniques sur les autres boutiques, contribuant ainsi à une hausse généralisée des prix.
Les cinq maisons d'édition se sont entendues en amont avec le ministère de la justice fédéral, ne laissant à la barre que le seul Apple. L'entreprise n'a jamais voulu s'arranger à l'amiable avec les autorités, estimant qu'elle n'était coupable en rien… Ses arguments n'ont pas eu la portée attendue. La date du second procès reste à déterminer.