La surprise a été totale lorsque la direction de McDonald's a annoncé, ce dimanche, le licenciement de son PDG, Steve Easterbrook. Ce dernier a confirmé avoir entretenu une liaison consentie avec un membre de l'entreprise.
Le PDG de l'enseigne de restauration rapide ne sera pas resté longtemps à son poste. Intronisé en 2015 à la tête de McDonald's, Steve Easterbrook doit quitter l'entreprise suite à un « manque de jugement dans le cadre d'une récente relation consentie avec un membre du personnel de l'entreprise », selon le conseil d'administration du groupe. L'ex dirigeant a confirmé, dans un mémo envoyé aux employés, qu'il avait commis une erreur contraire aux « valeurs » de l'entreprise. Il estime donc, à l'instar du conseil d'administration, qu'il est temps de « passer à autre chose ». Il est remplacé par Chris Kempczinski, président de McDonald's États-Unis.
Relation consentie avec un membre de l'entreprise
Malgré son court passage à la tête de McDonald's, Steve Easterbrook a su donner au groupe un souffle nouveau, en concentrant les efforts de l'enseigne sur la numérisation de ses services, ou encore la qualité de la viande. Si les ventes ont continué de baisser, le bénéfice net a lui progressé d'année après année. À la grande satisfaction des investisseurs, ce qui a permis à l'action de l'entreprise de doubler depuis 2015. Ce n'est pas la performance de Steve Easterbrook qui est mise en cause par la direction de McDonald's, mais un comportement contraire au règlement interne.
Un précédent chez Intel
Chris Kempczinski va devoir reprendre les rênes et faire au moins aussi bien que son prédécesseur. Sous sa responsabilité, les franchisés américains ont obtenu des résultats financiers et opérationnels « solides », a rappelé le conseil d'administration. L'affaire rappelle le précédent de Brian Krzanich, ex PDG d'Intel, qui avait dû démissionner l'an dernier en raison d'une relation consentie avec un membre de l'entreprise, enfreignant là aussi la politique interne de la société.