L'heure est à la correction des erreurs du passé chez la "so british" RBS.
Cette banque, la Royal Bank of Scotland, a annoncé ce mercredi qu'elle allait devoir payer plus de 600 millions de dollars d'amendes, environ 444 millions d'euros, aux autorités britanniques et américaines pour ses manipulations sur le Libor, ce fameux taux interbancaire, véritable pilier du monde la finance.
Reste aujourd'hui à savoir si la banque plaidera-ou non- coupable de malversations financières sur le volet pénal de l'affaire. Il semblerait pour l'instant que la banque n'y soit pas favorable. Quoi qu'il en soit, cette condamnation mettra à un terme à la carrière de John Hourican, le patron de la branche investissement de RBS. Ce dernier quittera le groupe même s'il est prouvé qu'il n'est pas impliqué dans l'affaire.
En détail, RBS va verser environ 101 millions d'euros ) à l'autorité des marchés financiers britanniques, 325 millions de dollars à l'agence américaine en charge de la régulation des produits dérivés et 150 millions de dollars au département américain de la justice, pour mettre fin aux enquêtes. Une vingtaine d'autres grandes banques internationales restent toujours dans le collimateur de ces autorités, dont JP Morgan, Citigroup ou la Deutsche Bank.
L'affaire du Libor avait éclaté en juin dernier, lorsqu'une autre banque britannique, Barclays, avait révélé qu'elle allait payer 290 millions de livres pour mettre fin aux enquêtes britanniques et américaines. Actuellement, c'est la banque suisse UBS qui détient le record d'amendes avec 1,1 milliard d'euros versé fin décembre 2012.