L’association Contribuables Associés célèbre ce mardi 26 juillet le Jour de libération fiscale, de quoi s’agit-il ?
Selon les chiffres de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, les dépenses des administrations publiques pèsent en France 56,6 % de notre Produit Intérieur Brut. Cela signifie que près de 7/12 ème de la richesse produite en France sert à alimenter la dépense publique.
Rapporté au calendrier, cet indicateur permet de savoir que les Français ont travaillé – en moyenne - 207,2 jours pour la seule sphère publique en 2016.
Cette année, il faudra donc attendre le 26 juillet pour être enfin libérés du poids gigantesque de la dépense publique.
Par cet indicateur, l’association Contribuables Associés met en exergue le poids de la dépense publique sur notre économie. Le travail des Français alimente davantage les caisses publiques que leurs portefeuilles !
Au fur et à mesure des années, y-a- t-il une évolution dans le calendrier du Jour de libération fiscale ?
Contribuables Associés célèbre le jour de libération fiscale depuis 1999. Malheureusement, le calendrier n’oscille pas dans le bon sens. Entre 1999 et 2016, ce jour a pu fluctuer entre le 10 juillet (en 2001) et le 29 juillet (en 2013). Suite à un léger fléchissement des dépenses publiques, ce jour a légèrement reculé en 2016 (207,6 jours en 2015, contre 207,2 pour l’année bissextile 2016).
Toutefois, l’année 2017 risque de marquer un nouvel élan des dépenses publiques. En effet, les différents « cadeaux gouvernementaux » de cette fin de mandat pèseront lourdement sur le budget de la France, comme le prédit le rapport de la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques.
Par ailleurs, le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, a déclaré que les mesures gouvernementales annoncées depuis le début de l’année 2016 coûteraient près de 6,5 milliards d’euros en 2017.
Si on ajoute le projet d’extension du RSA aux jeunes, comme le préconise le rapport du député Christophe Sirugue, on passe à plus de 12 milliards d’euros comme nouveau fardeau sur le dos des contribuables !
Les autres pays européens fêtent-ils aussi tardivement leurs « libérations fiscales » ?
Cette année, les Français seront libérés le 26 juillet. Soit, un mois après la moyenne des contribuables de la zone euro, un mois et demi après les allemands, deux mois après les japonais, trois mois après les Irlandais…
La France est vice-championne de l’OCDE pour le poids de sa dépense publique.
Contrairement à nos gouvernants, plusieurs pays européens ont choisi s’attaquer frontalement à leurs degrés d’endettements, leurs dépenses publiques et leurs niveaux d’impositions.
À son tour, la France doit impérativement baisser ses dépenses publiques pour relancer la croissance et diminuer le chômage.
L’excès de dépenses publiques pèse sur les charges des entreprises et la consommation des ménages, ce qui a une conséquence directe sur l’emploi et la compétitivité de la France.