Avez-vous été sages cette année ? Si oui, alors, petits et grands, c’est le moment d’envoyer votre lettre au Père Noël ! Pour ceux à qui on ne la fait plus, une question se pose désormais : où vont les milliers de lettres que nos enfants lui envoient chaque année ? Jetées ? Entassées dans un coin du Pôle Nord ?
L’ « opération Père Noël », qui fête cette année son cinquantenaire, a connu un succès fou au fil du temps. Ainsi, alors qu’en 1962 le nombre de courriers envoyés peinait à passer la barre des 5000, ce sont aujourd’hui plus d’1,4 million de réponses qui sont envoyées chaque année, par une soixantaine de secrétaires de La Poste.
C’est donc en 1962 que Jacques Marette, le ministre des PTT (postes, télégraphes et téléphones, à l’époque), décide de créer un « secrétariat du Père Noël » pour satisfaire la demande de ces enfants, qui envoient leur liste de souhaits à des adresses pour le moins incongrues. Ces lettres posaient en effet un double problème au vu des missions de La Poste. Celui de la confidentialité des correspondances, tout d’abord, puisque ces missives devront être ouvertes par un tiers. Et celui de l’attribution au destinataire, évidemment…
Cinq ans plus tard, ce service, qui était situé dans le service des « rebuts » de l’hôtel des Postes de Paris, est transféré à Libourne, en Gironde, dans le centre des recherches du courrier de La Poste. C’est en ce lieu qu’aujourd’hui encore, toutes les enveloppes adressées à « Mr le Père Noël, 56 rue Glacée, Pôle Nord » entre autres, sont triées, ouvertes, et qu’une carte réponse leur est adressée gratuitement. Pour l’anecdote, la première réponse à ces lettres fut rédigée par la sœur du ministre elle-même, une certaine Françoise Marette. Que l’on connaîtra plus tard sous le nom de… Françoise Dolto, la célèbre psychanalyste.
Mais les secrétaires du Père Noël ne répondront aux lettres que jusqu’au 20 décembre… Enfants et plus grands, il ne vous reste que quelques jours, alors à vos plumes !