Des chercheurs de l’Université de Harvard ont mené une étude sur la logique de propagation des anophèles, cause du paludisme en Afrique. Cette étude fait partie de la campagne visant à enrayer ou contrôler la maladie.Ils expliquent que l’un des prérequis pour endiguer la maladie est de comprendre comment les déplacements des humains influencent celui des moustiques. De ce fait, les chercheurs se sont servis des téléphones mobiles comme outils de pistage.
À travers ces appareils, ils ont pu retracer les parcours des individus, identifier les zones où ils ont séjourné, la durée du séjour, déterminer ainsi celles les zones où le plus grand nombre de personnes ont contracté la maladie pour les classer comme zones à risque. L’idée d’utiliser le téléphone est venue aux scientifiques à cause de la forte propagation de la maladie à Nairobi, dû aux nombreux déplacements des populations. L’étude des relevés téléphoniques de 15 millions de personnes a permis de voir dans quelles parties du pays elles se sont rendues.
Grâce à cela, les chercheurs ont pu estimer la probabilité que chaque utilisateur ait été infecté dans une zone donnée. Ils ont également estimé la probabilité qu'un visiteur tombe malade dans une région spécifique du pays.L’Est du lac Victoria a été classé comme le point d’origine de la maladie pour les habitants de la capitale. L’étude a exploré cette voie parce que les recensements officiels des populations ne permettaient pas d’avoir toutes ces données.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de mortalité dû au paludisme a chuté de 25% depuis 2000. Pourtant, la maladie a tué environ 655 000 personnes en 2010. Avec cette méthode, il pourrait être possible via le SMS, de rappeler aux gens de prendre des mesures contre le paludisme lorsqu’ils se trouvent dans une zones précise du pays.