Les réserves de l'Agirc pourraient être épuisées en 2018, et celles de l'Arrco en 2027. Alors forcément, il y a urgence à trouver des solutions pérennes pour sauver le régime des retraites complémentaires !
Se serrer la ceinture
Encore une année où les retraités vont devoir se serrer la ceinture. Les régimes de retraite complémentaire étant au bord de la faillite, les pensions ne seront pas revalorisées en 2015 en fonction de l’inflation comme elles le sont d'ordinaire.
Il y a deux ans, syndicats et patronat s’étaient mis d’accord pour limiter la revalorisation des pensions en 2013, 2014 et 2015 à un point en dessous de l’inflation. Or l'inflation prévue dans le budget de la Sécurité sociale pour 2015 est de 0,9%. CQFD.
Les négociations vont se poursuivre d’ici au mois de juin afin de trouver d’autres solutions de long terme pour sauver le régime des retraites complémentaires. Faute d’argent dans les caisses pour verser les pensions dues aux millions de retraités qui ont cotisé, ils devront bien se mettre d’accord !
Reculer l'âge de la retraite ?
Parmi les solutions envisagées : le montant des pensions pourrait être revu à la baisse, l'âge de départ à la retraite pourrait être reculé, ou bien des décotes temporaires ou définitives pourraient être imposées aux actifs qui prendraient leur retraite avant un certain âge. Mais évidemment, aucun de ces scénarios soutenus par le Medef ne plait aux syndicats. Eux proposent des hausses de cotisations ou un alignement des salaires hommes-femmes, quitte à alourdir le coût du travail.
Environ 18 millions de personnes cotisent soit à l'Agirc (cadres), soit à l'Arrco (tous les salariés du privé). Pour un cadre, la pension complémentaire représente environ 60% de sa retraite totale. Pour les non-cadres, cela représente 30%. Ce n’est tout de même pas rien.
En 2013, l'Agirc accusait un déficit de 1,24 milliard d’euros et l'Arrco de 405 millions.