Les régimes ? Ca ne marche pas ! #BESTOF

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Par Nathalie Hutter-Lardeau Modifié le 31 juillet 2013 à 2h27

Le nutritionniste de Brides-les-bains : "Et vous avez déjà fait des régimes ?" La patiente, (jouée par Lola Dewaere dans le film "Mince alors !") : "Oui, Hyper-protéines, sachets et compagnie." Le nutritionniste: "Et vous avez perdu combien ?" La jeune femme en surpoids: "1000 euros !"

Les régimes amaigrissants à la mode qui font de gros tirages en librairie sont-ils des best-sellers du déséquilibre alimentaire et financier ?
Un rapport de l’Anses[1] épingle avec sévérité les dérives de ces régimes restrictifs, d’autant plus dangereux que leurs milliers de lecteurs s’y lancent à l’aveuglette, sans autre avis autorisé que celui du médecin-vedette sur la couverture de son livre.
Plus de 80% de ces régimes explosent les ANC[2] en protéines ; d’autres sont soit excessifs, soit insuffisants en lipides ; dans 3 régimes sur 4 on constate un apport en fibres très insuffisant, un manque de fer, de magnésium, de vitamine D... La liste des déséquilibres est longue.

Que faire ? Abandonner les régimes ? Oui, si l’on n’a pas de problème médical de surpoids ou d’obésité répond l’ANSES qui tire, à juste titre, le signal d’alarme.

L’ennui, c’est que les kilos, c’est comme la météo : il y a les kilos réels et les kilos ressentis. Les kilos médicaux et les kilos esthétiques.
Or, la majorité de celles et ceux qui suivent ces régimes le font pour des raisons esthétiques plus que médicales : éliminer ses rondeurs à la veille de se mettre en maillot de bains, perdre une taille parce que sa marque préférée ne va pas au-delà du 42…
Mon expérience de coach me prouve que les consommateurs préfèreront perdre à tout prix les 3 à 5 kilos qui les empêchent de se sentir bien dans leur peau.

Le pire, c’est que le patient n’a pas beaucoup le choix. Consulter un médecin nutritionniste est coûteux. Il y en a peu en province.
La diététicienne qui pourrait servir de guide sur le terrain, n’est pas remboursée par la sécurité sociale. Le patient, seul avec ses 5 kilos en trop, ses interrogations, les informations contradictoires qu’il reçoit, trouve forcément plus facile d’acheter un livre avec l’image rassurante du docteur en blouse blanche sur la couverture et de suivre peu ou prou ses instructions, quitte à faire n’importe quoi pourvu que ça se voie sur la balance.

Dans mon livre Mince Alors ! (chez Odile Jacob), j’ai relevé le pari de vous guider pour parvenir sans carences ni frustrations à un équilibre gourmand et heureux, tenable à long terme. Contre le stress des régimes express, une slow-minceur durable. La preuve qu’à l’opposé des excès de vitesse et des promesses périlleuses des régimes restrictifs, un équilibre mesuré est possible.


[1] ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation

[2] ANC : Apports nutritionnels conseillés

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Article initialement publié le 06/05/2012

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Nathalie Hutter-Lardeau est nutritionniste. Elle a fondé en 2000 l'agence conseil en nutrition Atlantic Santé, qui travaille avec l'Agence nationale de sécurité alimentaire sur la sécurité alimentaire, et le plan national nutrition santé, ainsi qu'avec plusieurs entreprises du secteur agro-alimentaire. Elle est l'auteur de :  "Mince Alors !" aux Editions Odile Jacob "Des mots sur les maux du cancer" aux Editions Mango, avec le Professeur David Khayat et Wendy Bouchard "Le vrai régime anti-cancer"  aux Editions Odile Jacob, 2010 avec le Professeur David Khayat et France Carp.    

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