Voilà la maladie de Parkinson, la deuxième maladie neurodégénérative en France après Alzheimer, reconnue comme maladie professionnelle du régime agricole. Pourquoi ? Car il est désormais officiellement établi que les pesticides utilisés dans l'agriculture peuvent être responsables de cette maladie.
Protéger les cultures, au détriment de la santé ?
Au total, près de 5000 pathologies sont reconnues chaque année comme maladies professionnelles chez les agriculteurs, comme la maladie de Lyme causée par les tiques, le tétanos ou encore les hépatites.
La France est le premier utilisateur de pesticides en Europe. Ces produits chimiques sont utilisés pour protéger les cultures et les récoltes des bio-agresseurs nuisibles, par exemple, des insectes (insecticides), mauvaises herbes (herbicides), moisissures (fongicides).
Objectif : réduire de 50 % l’emploi des pesticides
L’Union européenne, et notamment la France, se sont engagées dans un processus de réduction de l’emploi de pesticides dans l’agriculture. En France, un plan interministériel de réduction des risques liés aux pesticides a été mis en place en juin 2006 et le Grenelle de l’environnement a confirmé les orientations de ce plan, notamment avec le plan ECOPHYTO 2018, qui vise l’objectif de réduire de 50 % l’emploi des pesticides.
Dès 2008, plusieurs mesures ont déjà été prises, notamment l’interdiction de 30 produits jugés les plus toxiques, l’instauration d’une taxe sur les phytosanitaires, croissante avec leur niveau de toxicité, taxe qui devrait augmenter au fil des années et l’octroi de crédits d’impôt en faveur de l’agriculture biologique.