Après une embellie due à la levée des restrictions sanitaires et à l'espoir de retrouver une vie normale, les ménages français ont perdu le moral au mois d'août. Néanmoins, certains indicateurs laissent penser qu'ils gardent bon espoir que les choses s'améliorent.
Faut-il y voir la conséquence de la recrudescence des cas de contamination due au variant Delta ou la mauvaise météo estivale ? Toujours est-il que les ménages français ont le moral dans les chaussettes ! Dans son étude mensuelle sur la confiance des ménages, l'Insee a mesuré un indicateur à 99, 1 point sous sa moyenne de longue période. En juillet, cet indicateur était de 100 pile, et il se montait à 102 en juin. La confiance des ménages est donc en recul depuis plusieurs mois, sans doute dégradée par une situation sanitaire qui met du temps à retrouver une certaine normalité.
Une confiance en baisse
Dans le détail, les chiffres ne sont pas catastrophiques. Le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future baisse certes de deux points, mais il demeure bien au-dessus de sa moyenne de longue période. La part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner augmente à nouveau (+3 points), après trois mois consécutifs de baisse : un signe à prendre en compte car le gouvernement compte beaucoup sur la consommation (et donc une baisse de l'épargne) pour faire rebondir l'activité.
Stabilité des craintes pour le chômage
L'indicateur le plus en baisse en août, c'est celui qui concerne la perspective d'évolution du niveau de vie en France dans les douze prochains mois. La part des ménages qui considèrent que ce niveau va s’améliorer est en nette baisse pour le deuxième mois consécutif, un solde qui perd 9 points et passe en dessous de sa moyenne. Quant au chômage, les craintes des ménages restent stables. Des craintes qui ont chuté de plus de 11% en un an. Le solde correspondant se maintient en dessous de sa moyenne de longue période.