Augmenter les indemnités légales pour la totalité des salariés qui perdent leur emploi, le gouvernement l’a promis. On évoque désormais une hausse de 25 % !
Donnant-donnant
On le sait, la réforme du code du travail est une des promesses de campagne clefs d’Emmanuel Macron. Elle est censée libérer l’économie et retirer un certain nombre de freins, à l’embauche et à la débauche notamment. Un des volets de cette réforme cruciale est l’augmentation des indemnités de licenciement.
Le ministère du Travail évoque une hausse d'au moins 25 %, comme l’a indiqué aux Echos Marylise Léon, secrétaire nationale CFDT.
Un coup de pouce donné en échange d’un serrage de vis : la barémisation et le plafonnement des dommages et intérêts qu’un salarié licencié pourra obtenir s’il attaque son employeur aux prud'hommes. Pour mieux faire avaler cette pilule amère aux syndicats de salariés, le gouvernement propose donc un geste sur les indemnités de licenciement.
Trop, ou trop peu
Las, les responsables de Force Ouvrière et de la CFDT réclament un doublement de ces indemnités ! Ils sont donc déçus du chiffre de 25 %, jugé « extrêmement faible ». A l’inverse, et sans surprise, le Medef refuse une telle hausse. « On ne va pas troquer une hausse certaine des coûts de licenciement contre une baisse potentielle des dommages et intérêts aux prud'hommes », peste un représentant du patronat.
Cette réforme va en tout cas à rebours des recommandations de la Cour des Comptes. L’an dernier, les Sages ont dénoncé un régime de l'assurance chômage « très généreux » en France. Il est en outre financièrement en danger. En effet, la dette de l'assurance chômage devrait atteindre presque 35 milliards d’euros fin 2018. Les Sages avaient évoqué la piste de baisser les allocations chômage. Emmanuel macron n’a pas dû lire leur rapport.