Le PDG du groupe Accor, à la tête de quelque 5.300 établissements hôteliers dans le monde, a plaidé pour une augmentation des prix. Les marges se sont détériorées tandis que les salaires et les coûts de l'énergie ont fortement augmenté.
Les clients adeptes des hôtels Accor devront probablement payer plus cher leurs nuitées. Durant l'assemblée générale des actionnaires, le PDG du groupe Sébastien Bazin a exhorté les hôteliers à augmenter « franchement » leurs prix afin de retrouver des « capacités financières ». Il s'agit en effet de s'adapter aux coûts d'exploitation « très inflationnistes » suite à la hausse des salaires et à la flambée des prix de l'énergie qui pèsent sur la rentabilité des enseignes hôtelières du groupe (Novotel, Sofitel, Ibis, Fairmont…).
Poussée inflationniste
« Nous poussons nos propriétaires à franchement monter leurs prix, d'abord parce qu'ils ont souffert tout autant que nous, beaucoup d'entre eux ont des difficultés de trésorerie », a-t-il expliqué. L'autre raison évoquée par Sébastien Bazin est que les coûts d'exploitation d'un hôtel sont de plus en plus élevés. Depuis le 1er avril, la rémunération minimale est supérieure de 5% au smic, tandis que les partenaires sociaux se sont entendus sur une augmentation moyenne de plus de 16% de la grille des salaires. Les salaires dans le secteur de l'hôtellerie ont toujours été très bas, il y a un phénomène de rattrapage.
Désir de voyager
Pour que les propriétaires puissent conserver des marges équivalentes à celles de 2019, la seule solution est donc de refiler la facture aux clients. Sébastien Bazin espère bien que les propriétaires d'hôtels augmenteront leurs tarifs dans les prochaines semaines et jusqu'en 2023. Ils devraient bénéficier du « désir de voyager qui ne fait que s'accélérer » après deux ans de crise sanitaire.