Ce que le gouvernement accorde en baisse d’impôts d’un côté, il le récupère en partie en hausse de taxes de l’autre. On s'en doutait, mais un sénateur est parvenu à le prouver, par des calculs inédits.
Les vases communicants
Depuis 2012, conformément à une promesse électorale faite par François Hollande, l'impôt sur le revenu des Français modestes a baissé. Ce n’est pas tout : le Revenu de solidarité active (RSA), dont plus de 2,5 millions de foyers sont bénéficiaires, a augmenté.
Mais certaines taxes ont augmenté, dont la TVA, et certaines taxes nouvelles sont apparues, dont la contribution climat énergie, créée dans le cadre de la réforme de la fiscalité écologique.
La moitié de la baisse absorbée
Résultat, « plus de la moitié de la baisse d'impôt sur le revenu de 2015 a été absorbée par la hausse des taxes indirectes observées entre 2011 et 2015 » a calculé, pour la première fois, Albéric de Montgolfier, rapporteur LR du budget au Sénat.
Comme l’explique un article paru dans Le Figaro, « la perte du pouvoir d'achat intervenue entre 2011 et 2015 s'élève à 124 euros pour les ménages les plus modestes, et à 305 euros pour les plus aisés » d’après ses calculs toujours.
En 2015, le pouvoir d'achat a tout de même augmenté de 1,6% par rapport à l'année précédente, soit la plus forte hausse depuis 2009.