Dix ans après le vote de la loi Handicap, près d'une personne handicapée sur deux (52 %) estime que son quotidien ne s'est pas amélioré sur le plan de l'accessibilité des transports. Mais en plus, il était question de leur faire payer plus leurs trajets !
Les handicapés ne devront pas se voir appliquer un tarif supérieur aux autres voyageurs par une autorité organisatrice de transports. Une mesure en ce sens a été ajoutée hier à un projet de loi. Ouf !
Actuellement, les services dédiés de transport pour les personnes handicapées sont parfois facturés plus cher.
La loi Handicap de 2005 prévoyait une meilleure accessibilité dans les administrations, les commerces, les écoles, les habitations, les transports et la voirie, dans un délai de dix ans. Selon ce texte, les personnes handicapées devaient être en mesure, en 2015 donc, de monter et descendre des véhicules routiers ou des rames ; de se localiser, s'orienter et bénéficier en toute circonstance de l'information nécessaire à l'accomplissement de leur voyage.
Des millions de voyageurs concernés
Mais de nombreux aménagements n’ont toujours pas été entrepris. Fin 2013, le gouvernement avait d’ailleurs introduit des délais supplémentaires pour se mettre aux normes sans encourir de sanctions, de trois ans renouvelables une ou deux fois.
Près de 2 millions de personnes seraient concernées, car elles bénéficient d'une reconnaissance administrative de leur handicap. Mais beaucoup d’autres, pas forcément des personnes en situation de handicap stricto sensu, pourraient rencontrer des problèmes d’accessibilité des transports au quotidien. Près de 10 millions de gens !