Ce doit être cela, l’esprit français, un brin rebelle au système. Alors qu’aux Etats-Unis ou à Singapour, les usagers des transports n’en croiraient pas leurs yeux s’ils voyaient quelqu’un sauter par-dessus le tourniquet (voire, ils le dénonceraient volontiers), en France, cela est considéré comme « acceptable » par une (certes, courte) majorité de Français !
L'exception française
Selon les chiffres 2016 de l’Observatoire de la mobilité (enquête réalisée par l’lfop auprès d’un échantillon d’un millier de personnes), présentés jeudi par l’UTP, la fédération professionnelle du secteur, 52 % des Français pensent que la fraude dans les transports publics est « acceptable ». 48 % seulement sont d’un avis inverse.
60 % des voyageurs estiment notamment que la fraude est compréhensible lorsque l’usager a des revenus trop faibles.
Peut-être ne pensent-ils pas au fait que cela a un coût : environ 500 millions d’euros par an. Et que, d’une manière ou d’une autre, c’est bien eux qui devront régler l’addition à la fin !
Frapper au porte-monnaie
La région Ile-de-France a lancé en septembre une campagne de communication contre la fraude dans les transports en commun. Elle a aussi considérablement augmenté le montant des amendes infligées en cas de resquille, pour dissuader les fraudeurs d’opérer.
Elle va avoir fort à faire. Actuellement, comme le rappelle un article des Echos, le taux de fraude en France est évalué à 9 %, ce qui serait trois fois plus élevé que dans les autres grandes capitales européennes.