Le secteur privé connait une forte progression de son activité en février. Les entreprises des secteurs manufacturiers et des services font montre d'optimisme, malgré une crise sanitaire qui joue les prolongations, la hausse des coûts des matières premières et l'étranglement de la chaîne d'approvisionnement.
Le tableau de bord clignote au vert pour bon nombre d'indicateurs de l'économie française. Dans sa prévision pour le mois de février, IHS Markit a relevé la bonne forme de l'activité du secteur privé : l'indice s'établit provisoirement à 57,4, bien au-delà de la moyenne de long terme (50), et aussi au-dessus de l'indice enregistré en janvier qui s'établissait à 52,7. En début d'année, la persistance du variant Omicron et un contexte macro-économique inquiétant avaient réduit l'optimisme des 750 entreprises interrogées. Il faut remonter à juin 2021 pour retrouver un niveau équivalent à celui de février.
Une activité en progression
Le cabinet relève que c'est le renforcement de la demande qui a permis à l'indice de progresser de la sorte. La demande est en effet soutenue, que ce soit en France ou à l'étranger, notamment sur les marchés asiatiques et américains. Par ailleurs, la situation sanitaire dans l'Hexagone a commencé à s'améliorer : les niveaux d'activités devraient donc poursuivre leur augmentation, que ce soit dans l'industrie manufacturières ou dans les services. IHS Markit indique néanmoins que l'année en cours risque d'être marquée par l'inflation et la poursuite des tensions sur l'approvisionnement.
Hausse des prix pour les clients
Néanmoins, ces difficultés ne se ressentent pas sur les volumes de production, les commandes ou encore l'emploi. Le rapport observe une progression à rythme soutenu (du jamais vu depuis avril 2011) du taux de croissance du travail en cours, autrement dit les commandes reçues mais pas encore traitées. La mauvaise nouvelle, elle est pour les consommateurs puisque les entreprises répercutent sur leurs clients les problèmes d'approvisionnement et l'inflation actuels. La hausse des tarifs a été « record » dans les services et « quasi-record » dans le secteur manufacturier.