Les contrats aidés ne doivent pas être « l'alpha ou l'oméga de la politique de l'emploi » avait déclaré Emmanuel Macron, dans un discours musclé à l’encontre de ceux qui critiquaient son envie de diminuer le nombre de nouveaux contrats aidés. Quelques mois plus tard, la ministre du Travail a présenté les pistes de réforme de ces emplois subventionnés.
Des contrats plus efficaces ?
« Un contrat aidé, c'est un contrat à court terme subventionné par l'État. Un contrat aidé, ce n'est pas la bonne solution quand il n'y a pas une formation à la clé pour trouver un emploi », a lancé en novembre dernier le président de la République, lors d’un déplacement dans le Nord.
Une manière, sans doute, de critiquer la politique des contrats aidés menée par son prédécesseur François Hollande, qui avait porté à 459 000 le nombre de ces contrats en 2016.
La ministre du Travail détaille dans une interview au Parisien le prochain visage de ces contrats. A quoi ressembleront-ils ? D’abord, ils sont rebaptisés « parcours emploi compétence », mais là n’est pas l’important. Surtout, ces contrats seront moins nombreux cette année, seulement 200 000, soit deux fois moins qu’en 2016. Ensuite, ils seront réservés au secteur non marchand, afin d’être mieux ciblés et « plus efficaces » dixit la ministre.
Les employeurs seront séléctionnés
Il ne sera possible de signer un tel contrat qu'avec des employeurs -des associations ou des collectivités- « sélectionnés », qui devont « mettre en œuvre tout ce qui permet de s’insérer durablement, à savoir un triptyque : emploi, formation et accompagnement personnalisé ».
L’objectif de ces contrats est d’aider les centaines de milliers de demandeurs d’emploi depuis plus de deux ou de jeunes sans formation à accéder à l’emploi. « Notre ambition sera de démontrer dans les deux années qui viennent que personne n’est inemployable » explique Muriel Pénicaud.