La confiance envers l'économie américaine ne cesse d'augmenter tandis que les bulles financières se multiplient.
La « grosse vilaine bulle » que Trump, alors candidat à la présidence, avait identifiée à propos des marchés américain est réelle. Les bulles financières ont de multiples facettes (la Chine, le marché immobilier, etc.). Cette liste n’est pas – et de loin – exhaustive. Mais voici 6 graphiques que j’ai sélectionnés provenant d’organismes publics, d’organismes du secteur privé et d’organismes indépendants. Tous nous prouvent que nous sommes en présence de nombreuses bulles. Plus ces bulles grossiront, plus graves seront les dégâts lorsqu’elles éclateront.
Piège des taux bas
L’économiste Lance Roberts explique avec grande clarté comment sont liés taux d’intérêt et croissance économique. Le taux directeur réel de la Fed que l’on peut voir stagner ci-dessous montre dans quel bourbier se retrouve la banque centrale américaine.
Explication de Roberts :
« Yellen et la Fed partent une fois encore en chasse contre ‘l’épouvantail’ imaginaire de l’inflation – cette dernière est actuellement plus faible que durant n’importe quelle période pré-récession depuis les années 1970. Le resserrement de la politique monétaire, avec une croissance économique déjà faible, peut une fois encore devenir problématique. La plus grande peur de la Réserve fédérale ? Les pressions inflationnistes qui continuent à déprimer l’économie nationale. Malgré les milliers de milliards injectés par la Fed, le seul objectif réellement atteint a été d’empêcher l’économie de retomber dans une récession totale. »
Même les riches calent
Les Hamptons, « lieu de villégiature des plus riches de Wall Street » selon le magazine Forbes, connaissent un considérable ralentissement du marché immobilier résidentiel. Lorsque même 1% des 1% plus riches Américains calent sur l’immobilier, on peut se poser la question de la solidité de la reprise économique.
A en croire The Wall Street Journal, ce ralentissement est en partie dû à « un stock de maisons trop chères— et qui augmente. » Lorsque les prix sont trop exagérés, même pour les plus riches, une bulle immobilière pourrait contaminer Wall Street.
Les capitaux spéculatifs atteignent des niveaux historiques
Bloomberg a publié un article sur la croissance des fonds spéculatifs et remarque que « les actifs des hedge funds ont dépassé 3 000 Mds$ en 2016 pour la première fois. »
L’article explique ainsi cette forte augmentation des actifs : « pour 70 Mds$ environ de sorties de capitaux l’année dernière, le secteur comptabilisait environ 2 900 Mds$ d’actifs en 2015. » Plus dure sera la chute.
Les esclaves de la dette face au risque des taux
L’endettement, les Américains connaissent bien. Du financement automobile aux énormes emprunts immobiliers, la dette fait partie de leur vie quotidienne – et ne cesse de s’accroître.
Wolf Richter écrit :
« Il existe de nombreuses manières de mesurer l’endettement des ménages et les fardeaux de la dette. Comparer la dette totale des ménages à la taille globale de l’économie mesurée par le PIB est l’une de ces mesures. Selon la mesure dette des ménages / PIB, les Américains se classent à la dixième place mondiale avec un ratio de 78,8%. On pourrait presque parler de prudence de leur part comparé au pic atteint juste avant la crise financière de 2008 (cf. Trading Economics) ».
La Chine surendettée
Goldman Sachs révèle son estimation de l’ampleur de la dette chinoise… Le niveau de dettes publique et privée apparaît comme disproportionné par rapport à la taille de l’économie et à la croissance.
Ces indicateurs ont été conçus par la recherche de Goldman Sachs. Selon ces derniers, la tendance actuelle « pose la question de la pérennité à moyen terme de l’économie chinoise, étant donné l’augmentation déjà très forte du ratio dette/PIB ces dernières années. »
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