Les infractions routières ont généré 1,8 milliard d'euros en 2016 dont 920 millions d'euros liés aux amendes des radars automatiques
Tous les automobilistes se sont déjà demandés où allait l'argent des radars. Pour dissiper tout malentendu, le ministère de l'Intérieur publie un rapport ce mardi, où il détaille l'utilisation de ces sommes. Ainsi, selon le document : "la quasi-totalité des amendes radars (91,8%, soit 845,2 millions d'euros), a bien été consacrée à la lutte contre l'insécurité routière, notamment à travers l'amélioration du réseau routier, contre 8,2% (75 millions d'euros) affectés au désendettement de l'État".
On apprend que les recettes liées aux infractions routières ont généré 1,8 milliard d'euros en 2016, dont 897 millions d'euros pour les amendes des contrôles de police et 920 millions d'euros liés aux amendes des radars automatiques. Dans le détail, les recettes liées aux infractions routières ont généré 1,8 milliard d'euros en 2016, dont 897 millions d'euros pour les amendes des contrôles de la police de la circulation et 920 millions d'euros liés aux amendes des radars automatiques. La Délégation à la sécurité routière a ainsi perçu la plus grosse part : 239 millions d'euros pour s'occuper des campagnes de sensibilisation, notamment. Mais, c'est aussi elle qui gère l'entretien des radars automatiques.
Les 4.398 radars devraient rapporter un milliard d'euros à l'Etat en 2018
En outre, les collectivités territoriales ont pu profiter de 254,7 millions d'euros pour rénover ou créer des dispositifs facilitant la sécurité routière et investir dans l'amélioration des transports en commun. Plus question donc d'accuser l'État de se remplir les poches. Et le ministère d'insister sur le fait que les 4.398 radars ne sont pas disposés "en considération d'intérêts financiers mais uniquement pour contribuer à la réduction des morts et des blessés sur nos routes".
Véritable manne financière pour le gouvernement, les radars ont vu leurs recettes s'accroître depuis 2003 et devraient même rapporter plus d'un milliard d'euros en 2018. Si cet argent est donc utilisé pour améliorer l'état des routes et prévenir des dangers, cela n'empêche toujours pas les accidents. En effet, la mortalité routière connaît ne cesse d'augmenter et ce pour la troisième année consécutive, une première depuis 1972.