L’ouverture des pharmacies aux grandes surfaces est un des combats de Michel-Edouard Leclerc depuis des années. Le PDG du groupe Leclerc milite en effet pour que les médicaments sans ordonnance puissent être vendus dans les supermarchés, en particulier les siens.
E.Leclerc condamnée pour publicité mensongère
Régulièrement, des publicités de E.Leclerc diffusées à la télévision présentaient ce qui paraissait une absurdité : l’entreprise annonçait que toutes ses parapharmacies disposaient d’un « docteur en pharmacie » qui, à cause de la législation en vigueur, n’avait pas le droit de vendre des médicaments sans ordonnance. Une manière de rallier le public à sa cause, pour Michel-Edouard Leclerc.
Ces publicités ont été attaquées en justice par l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) qui estimait le message mensonger. L’UDGPO a eu raison, selon le verdict du tribunal de commerce de Créteil du 3 décembre 2019.
Pas de docteurs en pharmacie dans les centres E.Leclerc
S’il y a des docteurs en pharmacie dans les parapharmacies E.Leclerc, pour le tribunal de commerce de Créteil l’entreprise n’a pas pu prouver la présence de ces diplômés dans « chacune de ses pharmacies », comme le précisait la publicité. Ni leur « disponibilité pour la délivrance de conseils aux clients », une disponibilité également publicisée par la chaîne de magasins.
De fait, pour le tribunal, il s’agit de publicité « trompeuse ». E.Leclerc a été condamnée à verser 30.000 euros à l’UDGPO au titre des dommages et intérêts et à afficher le jugement sur la page Facebook du groupe et sur le site www.sesoignermoinscher.fr.