Le groupe Leclerc est dans l'œil du cyclone. RTL révèle en effet que des perquisitions de la DGCCRF ont eu lieu les 27 et 28 février au siège de l'entreprise, à Yvry-sur-Seine (Val-de-Marne). Avec l'objectif de déterminer si l'enseigne est passée outre la réglementation en vigueur sur les négociations commerciales.
Les négociations annuelles entre distributeurs et industriels ont pris fin ce 28 février. Le groupe Leclerc aurait pris quelques libertés afin d'obtenir de ses fournisseurs des prix encore plus bas, au-delà des pratiques du secteur. Le distributeur n'aurait pas hésité à faire pression sur ses partenaires. Leclerc assure toutefois à RTL qu'il « respecte la loi ». Ça n'a pas empêché la direction de la répression des fraudes de mener des auditions au sein du siège.
Charte de bonne conduite
En novembre dernier, Leclerc, comme le reste du secteur, signait une charte de bonne conduite dans le cadre des États généraux de l'alimentation. Il s'agit de respecter des règles de négociations commerciales qui prennent en compte les coûts de production. Le distributeur se serait affranchi de cette charte : « [Leclerc] sait parfaitement, cette enseigne comme les autres, qu’ils ont pris des engagements », a déclaré Bruno Le Maire devant les caméras de Public Sénat. « Nous avons des éléments qui prouvent, selon nous, que ces règles ne sont pas respectées », a assuré le ministre de l'Économie. Des infractions qui pourraient mener tout droit au tribunal puisque c'est désormais la justice qui tranchera.
Enquête et perquisitions
« Si nous prenons la décision de faire des enquêtes, ensuite de faire des perquisitions, c’est que nous avons des éléments qui prouvent, selon nous, que ces règles ne sont pas respectées », a poursuivi l'hôte de Bercy. Quant à l'enseigne, elle déplore elle que la période soit « aux annonces politiques ». Une réponse « décevante », a répliqué Bruno Le Maire. Le ton monte entre les deux parties…