Après s’être lancé dans l’exploitation de stations-services au début des années 1990, E.Leclerc s’apprête maintenant à conquérir le marché de la fourniture d’électricité aux particuliers.
La stratégie d’Énergies E.Leclerc : réduire ses marges au maximum
C’est officiel : à la rentrée 2018, vous pourrez acheter votre électricité à un nouveau fournisseur, et ce n’est pas n’importe qui ! Énergies E.Leclerc viendra étoffer la liste des « fournisseurs alternatifs », avec comme toujours une promesse du « moins cher du marché ».
Dans un billet de blog, Michel-Édouard Leclerc explique que même si Énergies E.Leclerc devra payer les mêmes taxes et frais d’acheminement que les autres distributeurs d’électricité en France, pour être compétitif, le nouveau fournisseur réduira ses marges davantage que ses concurrents. En effet, les fournisseurs d’électricité sont libres de négocier le coût de leurs approvisionnements et d’agir sur leurs coûts de commercialisation.
Malgré une arrivée tardive, Énergies E.Leclerc dispose d’une marge de manœuvre importante
Cette arrivée d’E.Leclerc parmi les fournisseurs d’électricité se fait onze ans après la libéralisation du marché, qui a cassé le monopole d’EDF et a offert un terrain de jeu égal à Direct Énergie, Eni, Total Spring, Mint Énergie, ekWateur et autres Planète Oui. À noter qu’un autre grand groupe de distribution, Casino, est d’ores et déjà présent sur ce marché, avec son fournisseur baptisé Greenyellow. Tout comme ce dernier, Énergies E.Leclerc promet de compenser les KWh issus de sources non renouvelables en achetant des certificats « Garantie d’origine ».
À condition de bien commercialiser son offre, Énergies E.Leclerc pourrait en effet devenir un fournisseur de taille, en sachant que 32,4 millions de foyers sont toujours chez EDF. Michel-Édouard Leclerc espère quant à lui recruter 3 millions de clients d’ici 2025. En d’autres mots, couvrir 10% du marché.